C’était « liberté » le thème de philo de mon année de prépa. J’ai un peu foiré un oral en ne réalisant pas que ce Jean-Jacques Rousseau dont me parlait l’examinateur était « le » Rousseau mais je crois que je peux deviner quand-même ce que ressentent les ex-otages des talibans.
Cela doit être un peu comme pour Mandela en 1990.
Après 26 ans de guerres froides ou moins froides dont il entendait les sombres échos au travers des barreaux.

Comme pour Aung San Suu Kyi fin 2010.
Après plus de 20 ans de « liberté surveillée » comme on dit, et notamment la mort de son mari qu’elle n’avait pas pu revoir, mais aussi le prix Sakharov (1990, l’année où elle aurait dû devenir Premier Ministre après sa victoire aux élections), le Nobel de la Paix (dont elle a investi le prix dans des actions sociales en écoutant « Walk On » créé pour elle par U2 en 1991) et le Prix Olof Palme en 1995.
Un peu comme pour des otages d’apprenti-dictateurs libérés par un pays de libertés qui n’échappe ni complètement aux obscurantismes ennemis d’ailleurs et de l’intérieur, ni absolument aux vérités de la politique réelle, des médias plus ou moins modernes et des opinions publiques plus ou moins anciennes, et (dans le ?) vice-versa.
On a les libérateurs qu’on mérite
Bien pire
On a les otages libérés qu’on mérite.
Cela pourrait être bien pire.
Les prises d’otages qu’on mérite
Cela pourrait être pire.
Les talibans qu’on mérite
Les avions qu’on mérite.
Cela pourrait être bien pire.
Nous somme tous plus ou moins pris en otages par des gens et des évènements qui nous dépassent et/ou qu’on ne comprend pas (pas uniquement parce qu’on parle mal les langues étrangères et à peu près pas du tout celle de notre plus proche voisin).
Cela pourrait être pire.
Bien pire (et pas seulement parce que ça parle Allemand).
Ou pas. Pas toujours.
Liberté, libertés chéries …
Renaud Favier – 30 juin 2011 – http://www.renaudfavier.com – Net-Land-Art
Le bonus : on a les libertés qu’on mérite
C’est fini pour aujourd’hui, il y a tant d’autres libertadores méritants à soutenir et de camarades otages à libérer …

















L’important est sans nul doute qu’ils soient rentrés sains et sauf. Nous payons très cher notre politique extérieure sur tous les fronts aussi ne faut-il pas s’en étonner si quelques minorités s’en prennent à nos ressortissants de par le monde… Je complète aussi par nous avons le président que nous méritons.
yes, 😉