Les mo(n)ts ont un sens. « Ararat », c’est un mo(n)t qui contient 3 « A » et qui fait penser à un déluge mystérieux. « Sommet » et « Elysée » évoquent la force du destin et la volonté des hommes. « Partiel » est ambigu selon le taux de chômage. « Crise », c’est compliqué. Quant-à « social » …
Elysée, par exemple, si l’on s’en tient aux racines grecques du mot, c’est un coin des Enfers. On pourrait sourire que tellement de grands Français peu superstitieux fassent des pieds et des mains pour avoir un job plus ou moins élevé au 55 rue du Faubourg Saint Honoré, tandis que beaucoup d’autres se damneraient pour une simple invitation à une garden party ou un grenelle selon la saison et que le monde en entier se bat pour une place en terrasse au soleil ou whatever truc inutile made in pasenfrance à acheter à prix d’or aux Champs-Elysées même hors période de solde et quand un simple café en terrasse, même du côté à l’ombre de l’avenue, coûte le prix d’un bon petit plat de pâtes aux truffes dans un endroit plus raisonnable. Certains mots (maux ?) font perdre le bon sens, mais la vérité oblige à dire que dans la mythologie grecque les Enfers n’étaient pas réservés aux citoyens de mauvaise vie et que l’Elysée était spécifiquement destiné aux meilleurs des meilleurs, capitaines courageux et autres Héros exemplaires.
Ararat, pour le coup, c’est un vrai sommet (mais en Turquie, alors les Grecs n’en parlent pas trop dans leurs histoires de héros et ce n’est pas le toit officiel de l’Europe) pas une table avec des huiles autour et des bouteilles d’eau dessus (d’Evian des Alpes, un vrai Trésor de la Nation près de là où les Bronzés font du ski et de la Nature où pareil et qu’on espère ne pas laisser bousiller, réglementer par des bureaucrates ou vendre à des investisseurs étrangers sur un malentendu, une cupidité de trop ou une gestion hasardeuse comme d’hab’, celui-là). Pas un « sommet » (sommé ? sonné ?) comme à Bruxelles (où on met des carafes d’eau du robinet depuis que le très raisonnable Danemark dirige en travail partiel le grand restaurant) ou à Cannes qui comme chacun sait est au bord de mer en Méditerranée mais pas à proximité immédiate des hautes montagnes marines sur lesquelles des croisiéristes pas très responsables s’amusent jusqu’à ce que le festival tourne moins bien à cause d’un équipage évidemment pas coupable, d’une bêtise collective obstinément irresponsable et de courages individuels à prouver (approuvés ?). O Captain … Ce qui est dommage avec Ararat, outre le fait qu’on n’est même pas sûr qu’il y ait une arche de Noé quelque part à renflouer pour sauver ce qui peut l’être, mais c’est une autre Histoire (ou pas), c’est ce « T » qui ne sert à rien au bout du mot, comme un genre d’anomalie un peu mystérieuse, sinon ça ferait un palindrome sympa comme « eh ça va la vache ». Mais si on commence à enlever une lettre juste pour s’amuser comme des croisiériste pendant la tempête et l’arrivée d’iceberg à grande vitesse, on n’est pas sorti de l’auberge, ni entré à l’Académie, d’ailleurs (ce qui serait dommage parce qu’en devenant immortel, on n’aurait plus à se poser de question pour l’Elysée et les enfers et autres sommet social de crise ou de crise sociale ou pas, whatever works). Il faudrait un Grenelle du « t » pour cette histoire de déluge social pour cause de folie des hommes et cette suspicion d’une arche pour des miraculés.
Sinon, on saura après la réunion des Académiciens partenaires sociaux si « partiel » veut toujours dire qu’une partie des gens qui avaient un boulot plus sûr qu’un paquebot italien avant la dernière guerre économique sont jetés à l’eau pour maintenir le pouvoir d’achat des croisiéristes français à emploi réservé, comité d’entreprise solide ou fromage discret et aider les étudiants à avoir 21 ou 22 sur 20 avant de s’incrire à Pôle Emploi (dont on envisage d’augmenter les moyens, ce qui ne sera pas un luxe inutile mais peut être une épée dans l’eau, tant qu’on peut emprunter au prix du AAA de quoi s’offrir ça aussi) n’en déplaise à Standard & Poors et autres amateurs de mathématiques à l’ancienne ou de comptes justes sinon audités par les mêmes qui disaient qu’Enron et Lehman étaient en pleine forme la veille de leur faillite, ou si on en revient à la racine du mot qui est la même que « partage » et à la devise républicaine qui invitait à la solidarité avant l’invention de la lutte des classe, de l’abolition fictive des privilèges surréalistes et des croisières permanentes pour certaines catégories d’emplois syndiqués et autres zélus. Mais si la France avait le goût de l’eau du robinet pour tout le monde ou de la flex-sécurité à la danoise ou du travail, partiel ou pas, à l’allemande, on le saurait depuis un moment et on ne parlerait depuis longtemps plus de pâtes aux truffes, restos du coeur et petites bouteilles d’eau minérale à 10 Euro aux Champs-Elysées ou encore plus chères (chair ?) dans les chambres de grands hôtels (presque tous plus ou moins vendus aux investisseurs pas trop made in France ou sérieusement exilés mais le patriotisme, fut-il économique, est une autre histoire, ou pas). Il faudrait un Grenelle de l’eau (du « o » ?) pour cette histoire de solidarité responsable après le déluge, d’exil en arche de Noé ou autre yacht ou navire terrestre confortable au mazout hors taxe et de partiel partage raisonnable de l’effort avant le déluge.
On saura aussi, sauf si le sommet fait plus ou moins 100% « Pschitt » (à 1% ou 99% près) comme parfois à l’Elysée, si « crise » perd son « e » ou si les académiciens s’en tiennent au statu-quo comme si l’eau made in France était aussi protégée du vent et plate que la mer toscane malgré la tempête mondiale. Personne n’aime beaucoup les cris (l’écrit ?), et il est recommandé d’économiser son souffle en montagne quand on approche des sommets, alors il est probable que le « e » n’ait pas trop de souci à se faire à cause des épées d’apparat des académiciens en conclave à l’Elysée. Il faudrait un Grenelle du « e » pour cette histoire de cris(e) dont on parle, on parle, on parle … sans faire grand chose de sérieux en France (et orbi, de Durban à Copenhague via Cancun, mais c’est un autre sommet, une autre histoire, un autre environnement, un autre monde, un autre déluge, une autre crise, ou pas).
Pour « social », rien à attendre du sommet comme son nom l’indique, c’est comme pour la TVA sociale ou la social-démocratie il faudrait changer tellement de lettres pour passer de « paritarisme » (ça ressemble beaucoup à parisiannisme, amusich, nicht ?) qui ne marche pas depuis longtemps à « co-gestion » qui fonctionne bon an mal an mais ailleurs, que c’est encore plus impossible et pas français (et pourtant, ils l’ont fait … ailleurs, autres sommets, autres moeurs) que la fiscalité légalement juste de la limonade, le traitement social efficace des panneaux pédagogiques anti-radar ou l’alignement des parachutes, fromages et autres retraites dorées. Il faudrait un Grenelle de la TVA.
Le problème des sommets, c’est que c’est beau et que les conquérants de l’inutile sont des gens admirables (rien à voir avec les bronzés, quoique à bien regarder les masses de déchets abandonnés autour des voies d’accès à l’Everest ou au Mont Blanc, on se demande un peu si l’alpinisme est encore un humanisme) mais que personne n’a envie d’être très solidaire pour le secours en montagne (c’est comme pour le chômage partiel, sur le papier on voudrait faire comme dans tous les pays sérieux, mais ça bousculerait pas mal d’avantages acquis des politiques dites sociales et autres privilèges de la formation dite professionnelle) et que quand les neiges du Kilimandjaro et d’ailleurs ont fondu et qu’on manque de pluie pour l’eau destinée au canons à neige et que des bureaucrates gèrent le droit à l’image des montagnes, même les bronzés ont du souci à se faire. Il faudrait un grenelle des sommets.
Sommets, déluges, Elysée, et autres tabous français, vaste programme … Il faudrait un Grenelle. Franco-allemand, voire européen … Sinon, au moins Dr House ; écouter le disque de Hugh Laurie en parler sur Twitter.
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Let’s Talk … 😉 * w/ Akcent – « Let’s Talk About It » –occupyvousdefrance.wordpress.com ♫ blip.fm/~19ox7n
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Le monde 2.012 tel qu’il promet : #Optimisme #Candidewp.me/pJjbe-3Ox
© 18/1/2012 – Renaud Favier – (Comp&titivité) – renaudfavier.com – musique !
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Retour vers les e-books à (re)lire en 2012
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Retour vers café du matin à Paris qui est un des rares trucs qui ne réserve pas de mauvaise surprise en 2012, sauf si on espère du prêt-à-penser traduit en langue de bois dont on fait le pipeau en saison électorale.
Please, mind the gap click on the mug for English version.
Retour vers un excellent 2012 tant qu’il est encore conventionnel de le souhaiter.
Et surtout, bonne compétitivité (durable, forcément durable, sinon c’est moins bio pour l’emploi et l’innovation et l’exportation et toute l’intendance qui suit, ou pas) en 2012, pendant que c’est à la mode dans les discours.








Présidentielle 2012
UKTI
Favier Renaud
UKTI_India 







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