La pré-campagne électorale n’est plus ce qu’elle était en #France : So What ?

On a encore des images d’Epinal mais plus de congrès d’Epinay (quant à l’emprunt Pinay, c’est une madeleine de Bercy) côté fleur à épines, tandis qu’on est passé de « P… 2 ans » à « P… 2 mois » du côté de l’économie libérale de marché qui marche un peu à côté de ses pompes.

A bâbord de gouvernement, on s’est un peu amélioré question technologie de fusion froide avec une formation politique plus rouge en échange de la promesse de quelques sièges en velours de la même teinte, depuis Saint François de Solutré, mais le remplaçant de #DSK2012 est un peu trop parfait, limite transparent, pour mettre les supporters en transe comme la Madone du Poitou, galvaniser les nostalgiques du bon vieux temps de la social-démocratie à visage ennuyeux comme Yoyo et sa R19 ou même faire rêver les Bobayristes les plus indécis, voire les déçus de tout et son contraire comme Saint Priape de la Mamounia. Mais quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, quoi qu’on envisage de voter ou même qu’on s’abstienne de dire, penser, voter et plus si pas trop d’affinités, #FH2012 est plutôt parti pour gagner même si le socialisme à la française n’est plus ce qu’il fut.

A tribord de pouvoir, un analyste freudien s’amuserait probablement à disséquer les (in)signifiants du chiffre 2 dans le mandat du candidat-président, de sa vie personnelle à ses ambitions politiques, et tenterait de le rassurer en lui disant que les Français qui avaient refusé un second mandat à son prédécesseur réformiste en temps de crise ont changé leur fusil d’épaule et n’ont absolument pas tenu rigueur à ses … 2 derniers prédécesseurs d’avoir moyennement transformé leur premier essai, que la 2ème mort de la sidérurgie française ne peut pas lui être reprochée beaucoup plus personnellement que la 1ère et que la 2ème place dans les sondages n’a d’abord aucune importance, ensuite beaucoup plus de probabilité de se transformer en 1ère qu’en 3ème, sauf accident. Quoi qu’on en dise, pense ou vote, #NS2012 n’est pas fatalement parti pour perdre même si le grand chelem chez les Français de l’étranger devient moins sûr.

Du côté de l’héritière, ça manque un peu de la jovialité gauloise un peu rustique de « Papa » même si ses vacances en Autriche ont rappelé de bons souvenirs aux plus anciens de ses militants et opposants irréductibles. Et sans Guy Bedos dont le propre héritier est passé à un autre genre d’humour plus « tout public », le FN banalisé manque un peu de sparring partner pour faire le buzz. Elle a peut-être une petite chance d’atteindre le second tour sur un malentendu mais peu importe.

Du côté du vieux frère spirituel de Hugo Chavez mais collègue sénatorial de jeunes rebelles plus embourgoisés et ex-ministre d’une vieille gauche pas très extrême, on a les idées des 3 ou 4 partis dont on a racheté les fonds de commerce, les pourcentages des formations protestataires historiques qui se sont suicidées électoralement par erreur de casting, mais il manque le truc sympa genre la mob’ d’Arlette ou le gadget tendance comme le vélo du facteur pour séduire au-delà des 10% de protestataires de gauche allergiques au vote utile. Il a probablement une chance de dépasser #Bayrou2012 au 1er tour, mais peu importe.

Du côté de l’éternel député de sûrement quelque part autour de Pau géographiquement mais personne ne sait bien où politiquement ni avec qui électoralement, on a le soutien moral de la partie du public qui est resté après l’enterrement des cendres de l’UDF mais n’a jamais retrouvé le centre, un avis favorable des citoyens amateurs de néo-rétro appréciant qu’on leur parle de ce qu’on aurait pu et dû faire en France et en Europe depuis 30 ans et un satisfecit des électeurs assez lucides ou énervés pour vouloir du changement mais, ni assez rebelles pour voter à gauche, ni assez anars pour aller voter en dehors du cercle des élus depuis des décennies. Il a certainement une chance d’atteindre le second tour si les protestationnismes institutionnels s’effondrent et si un des candidats de Champion’s League rate l’inratable genre Lyon contre Nicosie ou #DSK2012 contre Solférino, mais peu importe.

Quant aux réputés « petits candidats » (le paternalisme est un humanisme très répandu en France), ceux qui ont obtenu 500 signatures de notables ne sont pas nécessairement plus ou moins … « Club des 5 », ou « Club des 500 » ou « petits » que d’autres, mais d’un point de vue purement technique, sauf à ce que leur objectif soit aussi, voire surtout, de faire du buzz avant de tenter de sauver leur(s) siège(s) aux législatives (qui déterminent le financement public des partis pour 5 ans) ou en vue de 2014 et plus si affinités quand les autres auront atteint l’âge légal limite et/ou se seront sûrement épuisés face au tsunami économique et possiblement décrédibilisés face à une éventuelle vague de fond citoyenne, on ne peut que leur recommander un genre d’accord à 5 qui leur permettrait peut-être d’atteindre ensemble les 5% fatidiques pour le remboursement des frais de campagne électorale, d’arrêter de faire coller des affiches des uns sur les autres sur les poubelles et palissades de terrains vagues pour annoncer des réunions d’info à leurs militants qui n’ont pas internet. Un genre de Front des 5, pour rester dans le vocabulaire protestationniste, mais peu importe.

Bref, la campagne électorale en France, peu importe pour l’avenir du monde, voire pour celui de la France, mais ce n’est pas une raison pour ne pas regarder ce qu’on en dit sur Twitter à l’heure du 2ème café (même si le nouveau IOS 5 semble anesthésier sérieusement les SmartPhone d’avant 2012, comme quoi l’obsolescence programmée existe #InRealLife, faute d’être très répandue en politique française) même si on est horrifié, en regardant « La soif du monde », le dernier film de Yann Arthus-Bertrand, devant la consommation globale d’eau pour pouvoir boire un simple petit café au comptoir à Paris.

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