Maintenant : Exemplaritude à #Paris, #Facebook et #G8 en #Amérique. Rien que de très #Normal en 2.012

On ne parle que des trains qui n’arrivent pas à l’heure et on ne discutera de retarditude au G8 que quand on aura fini sur la démocratie qui déraille fort en #Grèce, les marchés qui secouent #Italie et #Espagne et Opel qui délocalise en #Angleterre. Et sur Facebook, c’est normal.

Ceci dit, si l’Airbus de François Hollande ralentit au milieu de l’Atlantique nord, et même si ses (excellents) communicants racontent sur Facebook que c’est pour mieux admirer les (sublimes) lacs de printemps au Groenland ou réduire les émissions de carbone au-dessus des ours blancs, on va quand même commencer à se demander à Camp David s’il n’y aurait pas quelque chose de pas si … normal.

Et même si Laurent Fabius parle de son bureau du Quai d’Orsay avec la mappemonde indiquant « Latché » ou d’autres vieilles poussières d’Empire respectueusement conservées depuis Talleyrand, même s’il le fait en vidéo-conférence avec le sens de l’humour et la distance des vieilles troupes de France qui en ont vu d’autres (notamment à Matignon et à Bercy, ça force quand même le respect) et n’en pensent pas moins vite, bien et vers l’avant, ça va surprendre les Californiens et les journalistes « BRICophiles » venus sur la Côte Est pour le G8 mais dont les iTrucs sont branchés en G4 sur le cours de Facebook après l’IPO, les cours des bourses en Asie et les working papers des « BRICards » du G20. Parce que pour tout le monde, c’est business as usual #InRealWorld avec ou sans nouveau gouvernement à Paris, RTT de l’Ascension en France et crise ou mauvais temps sur les aéroports en Europe. C’est la normalitude.

Ceci écrit, on pourrait se demander si un des objectifs que pourrait avoir le Quai d’Orsay ne devrait pas être de faire voyager Angela Merkel et François Hollande dans le même avion quand il y a un truc diplomatique important sur un autre fuseau horaire. Non seulement, ça ferait faire des économies (et des cheveux blancs aux responsables de la sécurité qui déjà préfèreraient que tout le monde se disperse entre des moyens de transport compliqués à repérer par les terroristes), mais ça ne nuirait certainement pas au co-pilotage franco-allemand du rebond européen. Et puis un « Airbus Two » bien aménagé avec bureaux et touça-toussa avec côté gauche français et côté droit allemand (au moins jusqu’aux prochaines échéances électorales majeures en Allemagne), non seulement ça ferait le buzz et ça aurait de la g… (et puis ça serait symbolique et cohérent avec la vision d’un Airbus de l’Export pour les entrepreneurs de France, mais c’est une autre histoire, ou pas), mais en plus, ça donnerait du plan de charge aux PME aéronautiques spécialisées, qui plus est sur un créneau porteur avec toutes ces cohabitations et autres coalitions que les démocraties, même les plus « normales » et apaisées en principe, sont en train de cuisiner.

Evidemment, pour Airbus Two (et pour l’Airbus de l’Export), c’est comme au G8 et un peu partout ailleurs où ça se passe (vite), il y a quelques détails à régler, un peu d’intendance à faire suivre et probablement quelques papiers à signer et formalités administratives à finaliser, surtout côté français, c’est … normal, et un peu urgent mais c’est business as usual (et que le CAC40 oscille autour de 3000 ou décroche encore un tantinet à cause des banques des autres Club Med et des réalités économiques franco-françaises, ou que l’Euro remonte vers les 1,30 contre Dollar parce que le couple franco-allemand rassure ou glisse vers 1,25 pour doper un chouïa la compétitivité des Européens les moins productifs, ça n’inquiète pas le reste du monde réel beaucoup plus que ça).

Enfin, maintenant que les questions de déontologie ministérielle française, de placement des ministres autour de la table du Conseil à l’Elysée et de train de vie des troupes autour de Paris sont réglées, que le recrutement d’écologistes des deux sexes au gouvernement est effectué et qu’on a trouvé une ministre de l’environnement à la fois convaincante et ne déclenchant pas immédiatement un conflit nucléaire entre courants contraires de l’écologisme à la française (et byzeway un député européen bosseur, pas frimeur et pas chicayeur pour devenir ministre, en charge du développement), un buzz délirant entre militants sur Facebook ou Twitter ou la perspective d’un battement d’aile de papillon ou de sourcil d’écolapparatchik à Rio, les nouveaux ministres peuvent commencer à gérer les affaires courantes en attendant ~~la saison des festival~~ de pouvoir vraiment se mettre à 100% au travail pour le changement de temps (byzeway, si plutôt que d’énerver Ségolène Royal et quelques autres parties prenantes en mettant en cause la semaine scolaire de 4 jours, le ministre de l’éducation pouvait faire adapter les dates des ponts de 4 jours au changement climatique en concertation avec sa collègue de l’écologie et sans trop de conflits d’intérêts avec ses confrère européens, ça ferait de meilleures vacances à ceux qui ont encore du travail) dés que le(ur)s campagnes pour les élections législatives seront terminées, entre autres sur Twitter et #InRealLife.

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