La grande conférence sociale laisse un peu perplexe. Ni ceux qui demandaient haut et fort un choc de compétitivité, ni ceux qui s’inquiétaient pour le pouvoir d’achat des salariés n’expriment d’insatisfaction. Comme si les inquiétudes s’était égarées sur le chemin du sommet.

Le principe d’augmentation de la CSG (que le Premier Ministre n’a pas évoqué en discours de clôture) n’a pas fait se lever de boucliers : les uns semblent espèrer que cela augure d’une réduction significative des charges sociales pour les entreprises ; les autres paraissent se réjouir que la mesure frappe moins le pouvoir d’achat des salariés que feu la TVA « sociale ».

Enfin, tout ce qui peut contribuer au redressement des comptes publics est bon à prendre, surtout si cela n’impacte pas trop la protection sociale ou la compétitivité et si l’Euro(pe) ne brûle pas pendant qu’on (se) regarde à l’intérieur en oubliant un moment la grise économie réelle du dehors.

Dont acte. De toute façon, il était prévu qu’il n’y ait pas d’annonce ou de décision fracassante, et la compétitivité s’est imposée dans le débat public même si elle s’est un peu diluée dans cette première étape du dialogue social rénové. Et puis, c’était dans un autre palais que « ça » se passait, aujourd’hui …

RF 10 juillet 2012