Avant, le surf, c’était un truc pour djeuns pas über-normatifs. Mais ça, c’était avant. Maintenant, les djeuns sont plus vieux qu’avant ; il y a des spots partout (même dans le monde virtuel) ; et tout le monde s’y met (honni soit qui mal pense) : c’est le surf pour tous.
Les djeuns de maintenant s’ennuient vite, et trouvent que le surf « normal », c’est un peu … plat.
Les djeuns de maintenant cherchent des émotions plus fortes qu’écouter un disque des Beach Boys sur un Teppaz autour du feu.
Les djeuns de maintenant, ils aiment quand ça envoie du gros, du plus lourd qu’un film de Depardieu ou une chanson de Sardou.
Alors, les politiciens qui ont besoin des voix (voies ?) des djeuns, les businesspeople qui ont besoin de djeuns clients et tous les consultants, lobbyistes, think-tanks, voyants, dealers, darons et instituts de sondages qui ont besoin de savoir ce que veulent les djeuns pour continuer à se faire payer leurs vacances au soleil … tout le monde surfe avec les djeuns pour essayer de savoir ce qu’ils ont en tête.
Honni qui penserait que tous ces dvieux qui cherchent, plus ou moins adroitement à récupérer la vague du pourtoussisme sans se mouiller ni écouter le son (leçon ?) des djeuns, c’est aussi artificiel, limite bizarre, que s’ils voulaient installer un club de surf au Champs de Mars pour acheter la paix sociale occuper les mômes.
Aux tarifs actuels du mètre carré potable et de l’eau propre à Paris, ça serait compliqué pour les comptes de campagnes des partis politiciens clientélistes et candidats démagos (des Deux Magots ?) à une carrière politique avec vue sur Paris-Plages.
Et au prix du pétrole, des impôts locaux et des emprunts pour financer les subventions (et que sera-ce quand le marché se sera officiellement rendu compte que la France et les sous-Frances territoriales sont ruinées et/ou insolvables depuis bien avant d’avoir égaré leur AAA ?), ça serait aussi inabordable que les vacances à Maurice, au Maroc ou à Zanzibar de leurs zélus, pour les tribuables du coin, surtout en plein hiver.
En même temps, le surf, ou whatever, pour tous, du moment que tout le monde laisse la mer aussi propre qu’ils l’ont trouvée en arrivant, qu’ils ne laissent pas traîner de préservatifs sales sur les plages familiales et que tous les autres ne sont pas obligés de payer pour tout le monde qui pense avoir droit à tout, de faire comme tout le monde qui a d’autres goûts, ou de voter pour des politicien(ne)s surfeurs …
Whatever works, nobody’s perfect, let it be, que jeunesse passe et toussa-touça, de toute façon, Dr House est en replay gratuit, on n’est pas obligé(e) de rester devant une TV le dimanche après midi, on peut faire ce qu’on veut, in or out, la loi, ni personne, n’impose rien, pour l’instant, en France …
Renaud Favier – 11 janvier 2013 – Bonne et Heureuse Année
Le bonus : Surf, Surf, Surf !












