
Stéphane Hessel s’est éteint à 95 ans. Sans avoir eu le temps d’écrire la moitié de ce qu’on aimerait lire de sa plume indignée, mais avec l’élégance d’avoir choisi, pour nous révolter contre son départ, un jour où il fallait libérer le web du buzz sur les mémoires d’une ex de DSK.
Si on n’a rien à lire de lui, parce que la médiathèque et la librairie du coin ont été dévalisées, et qu’on n’a pas d’imprimante ou d’écran transportable en métro pour les 30 pages du pdf de « Indignez-vous », la bonne idée, c’est de commander une version en langue étrangère, pour joindre l’utile à l’indignation.

#Occupy l’autre monde aussi, maintenant !
Renaud Favier – 27 février 2013 – Café du matin à Paris
PS : si on n’est pas fan des hommages de pleureuses, mêmes dignes, ni des larmes de crocodiles, même pas trop indignes, mieux vaut éviter les médias français aujourd’hui. Ou alors, brancher le hashtag #DSK (ou le nom de son ex dont la prose -en l’occurrence, il s’agit plutôt de « le prose »- n’est finalement pas à l’index, mais presque quand même) plutôt que laisser Twitter hésiter entre la retraite de Benoit XVI et le départ de Stéphane Hessel, « qui nous manqueront », selon les termes consacrés, mais que les médias française et leurs usagers auront oubliés avant même la sortie des prochains éléments de langage de politiciens et autres médiacrates outragés par le chômisme infligé aux français, le sans-gêne des fabricants de pneus américains, ou l’invasion des raviolis au cheval roumain.



