
Crédit image : Soulac
Tous le monde devrait naître libre et égal(e) en droit. Certains y pensent début mars un peu plus que d’habitude. Mais le 8 mars, Jour mondial des Droits des Femmes, c’est comme Noël : certains font un vrai effort, puis on se réveille un lendemain … juste « normal ».

Les hommes « bons », les plus férocement respectueux des droits des femmes, continuent à être bons après le 8 mars. Forcément. Sauvagement. C’est dans leur nature (maintenant, on dirait plutôt dans leur ADN, ou dans leur cerveau reptilien, dans les dîners en ville et les amphis, mais c’est la même chose, avec ou sans Lumières). Mais, comme le dit aux femmes la directrice du Fonds Monétaire International, qui sait que l’année normale compte 363 ou 364 autres jours et que tout Rousseauisme serait une imprudence, voire une faute, surtout au pays de (la promotion) Voltaire : « Ne lâchez rien ! » (surtout pas votre tasse de café) http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130308trib000752949/-christine-lagarde-aux-femmes-ne-lachez-rien-.html
Les homme un peu brut(aux), les plus pragmatiquement attachés aux droits des autres en général et à ceux des femmes en particulier, mais intellectuellement honnêtes, pas trop gênés matériellement ou psychologiquement par la réussite des femmes, et globalement à l’aise dans leurs baskets, prennent acte du passage au 9 mars, basta cosi. Comme le dit à tout le monde l’ancien directeur du Fonds Monétaire International, qui sait que les relations homme-femme sont des choses assez compliquées pour qu’on n’en fasse pas un roman : « Qu’on me laisse en paix ! » http://lci.tf1.fr/france/justice/video-dsk-en-sortant-du-tribunal-qu-on-me-laisse-en-paix-7851934.html
Et puis, il y a des hommes plus tortueux (et dans tortueux, il y a « tordu » et « tueur », un peu effrayisch, tendance flingueur, nicht ?), moins rigoureux question calendrier. Mais ça, c’est normal, c’est toute l’année, c’est business as usual. Cela peut être très sérieusement pénible, voire dangereux, pour les autres hommes, bons, bruts, ou whatever works, et les femmes. Mais comme c’est comme ça depuis toujours et qu’un être humain normal averti en vaut deux, il faut faire avec, en évitan autant que possible le(s) pire(s). Et ça, ça n’a rien à voir avec la direction présente ou passée du FM. Même si Saint Audiard était parvenu à intégrer la noble institution financière chargée d’éviter que le monde ne sombre dans un genre de 1929bis dont personne, pas les femmes plus que les hommes, ne sortirait gagnant à terme prévisible, dans les dialogues des Tontons Flingueurs. Au coeur d’une scène mémorable (forcément, tout est mémorable dans les Tontons) et romantique, où un jeune homme bien sous tous rapports (ce n’est pas parce qu’il jouera Talleyrand au sommet de son art, bien plus tard, que Claude Rich n’était pas un honnête jeune homme de son époque, bien élevé et très normalement galant, dans les Tontons) discute mariage avec Lino Ventura (mariage hétérosexuel avec une délicieuse jeune française, pas mariage pour tous avec Lino, ça ne serait pas venu à l’idée de grand monde, en ce temps-là) http://www.youtube.com/watch?v=bOHmg9jufdo
Enfin, comme dit Lino : « Oh ! » (ou est-ce : « Oh ? » ?).
Renaud Favier – 9 mars 2013 – Café du matin à Paris
PS : dans la vie, le monde se divise (encore) en deux … http://www.youtube.com/watch?v=P2W4FsDVKMY







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