Je ne dis pas que notre inoxydable Johnny national demi-Dieu resté sur terre pour ses groupies, cette couleuvre scandaleusement talentueuse de Dutronc avachie en Corse depuis des décennies, et le seul, le vrai, l’unique Monsieur Eddy de la Dernière Séance (et du Bonheur est dans le Pré) en triplette à Bercy, ça n’a pas de la gueule, même si le public vient en carte vermeil au gros show de l’année ou gare son diesel pour septuagénaire provincial au parking de la Gare de Lyon avant de trottiner jusqu’au Palais Omnisport par l’espèce de couloir cradingue puant l’urine devant le ministère (nb pour les ceusses qui n’ont pas pu/voulu claquer le prix d’un week-end low-cost à Istambul pour le concert à Bercy, qui n’ont pas trouvé de place même aux prolongations, et/ou qui juste veulent voir ou revoir le concert, la dernière du 9 novembre est diffusée en direct dans plein de cinés de France et Navarre, pas franchement cadeau mais bien moins cher que le concert quand même, et bien entendu les producteurs vont sortir un amour de DVD à prix d’ami genre dans les délais réglementaires pour les achats de Noël …) …

Dutronc, Johnny et Eddy, pas de la soupe à midinette, du hachis pour neuneus ou du affreux de sourdingos
Et je ne dis pas que le stagiaire Ena-Hec de l’Elysée qui a trois fois l’âge normal pour jouer les Tanguy dans les couloirs administratifs entre un grand oral et deux concours internes pour fonctionnaire n’est pas télévisuel (ceci twitté, personne de sa cour convoquée pour tenir la chandelle aux premiers rangs du public n’a applaudi à la fin du PtiGro Show), il a toujours fait de l’audimat, notre petit François qui fait semblant d’être grand et d’aimer les gens …
Je dis qu’il y a encore (bien) mieux, même si tous ces gens qui avaient 20 ans au temps du Sacha Show que leurs contemporains ne voulaient plus connaître sont comme les amoureux de Brassens ou les amis, amants, amours de Maris Laforêt, des p’tites gens bien (plus) sympathiques (que pas mal de vieux bulots accrochés à leurs privilèges et plus ou moins jeunes désaxés de maintenant).
Je dis ça, je dis rien, mais Serge Gainsbourg, Jean Yanne et Sacha Distel ensemble sur l’écran en 1968, avec les yeux de Marie Laforêt, ça vaut mille fois toutes les vieilles canailles de maintenant face caméra …
Renaud Favier – 7 novembre 2014 (byzeway, attention, 2015 est au coin de la rue)
PS : toutes les paroles ne se valent pas … celles de Marie sont si jolies …
Anton, Ivan, Boris & moi
Lorsque nous étions encore enfants
Sur le chemin de bruyère
Tout le long de la rivière
On cueillait la mirabelle
Sous le nez des tourterelles
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Le dimanche pour aller danser
On mettait tous nos souliers
Dans le même panier
Et pour pas les abîmer
On allait au bal à pieds
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Ça compliquait bien un peu la vie
Trois garçons pour quatre filles
On était tous amoureux
Toi de moi et moi de lui
L’une hier l’autre aujourd’hui
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Dire qu’au moment de se marier
On est tous allés chercher
Ailleurs ce que l’on avait
A portée de notre main
On a quitté les copains
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Aujourd’hui chaque fois qu’on s’écrit
C’est qu’il nous vient un enfant
Le monde a beau être grand
Et pas tellement qu’il contient
Nos enfants et leurs parrains
Anton, Ivan, Boris et moi
Rebecca, Paula, Johanna et moi
Sacha, Sonia, David et moi
Dimitri, Iona, Natacha et moi
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