L’honnêteté intellectuelle oblige à rappeler que les fameux « villages Potemkine », supposés symboliser la fourberie d’un dignitaire russe censé avoir fait ériger des villages de carton-pâte du temps de la Grande Catherine pour simuler un essor économique et démographique dans les terres récemment conquises aux dépens de l’Empire Turc, sont une invention d’un biographe approximatif et/ou ennemi du prince Potemkine (et/ou juste formidablement pédagogue, son bouquin étant lui même le vrai « village Potemkine »), lequel fut un grand militaire conquérant, un fin politique du temps où ce n’était pas un métier de fonctionnaire mais une vocation de visionnaire, et un excellent gouverneur bâtisseur aux marges de l’Empire russe d’alors. Et l’obligation de concision matinale impose de signaler que « la prospérité au coin de la rue » est une formule de communicants politiques du temps de la Grande Crise (1929, celle qui a commencé par la faillite d’une banque autrichienne, et sur laquelle l’autrichien Hitler a surfé pour tenter une expérimentation sociale franchement nauséabonde), même si les éléments de langage (dé)économiques des politiciens professionnels français de maintenant (genre les ceusses qui voient les Trente Glorieuses devant nous, ou le premier de la classe qui croit avoir inventé l’eau tiède avec ses mille pages pour suggérer un ISF mondial …) ont tout du village gaulois Potemkine. A propos … http://parispotemkine.wordpress.com/a-propos/ Reno – 23 février 2013