10 degrés dans la maison, 2 degrés dehors au lever du soleil, ciel limpide, « une belle journée pour mourir » diraient certains, plus poètes moroses que les piliers du bar des chasseurs. Pas sûr que tous les sangliers soient de cet avis.
Bien sûr, le ciel est magnifique, mais c’est le cas aussi la nuit à la campagne en ce moment. Le gibier aimerait sûrement profiter d’encore quelques belles soirées d’été indien, quelques levers de lune rousse et quelques festins de châtaignes sous les étoiles.
Les Dieux décideront, en jouant aujourd’hui aux dés dans leur « Café des Sports des Dieux » comme hier pour le rugby. On ignore encore combien d’habitants des forêts seront victimes de la loi (divine) de la jungle mais on sait qu’un gros éléphant y passera. Le jeu sera moins mortel pour elle (ou lui, on ne sait jamais) que pour d’autres animaux et elle (ou lui, on ne sait jamais) touchera quoi qu’il arrive une confortable retraite en régime Special quelque part en France, ou ailleurs comme c’est la mode de nos jours quand on veut échapper aux mises sous tutelles pour les habitués au confort indignés par procuration, éviter cambriolages et expulsions pour ceux qui s’indignent au café mais ne descendent pas encore trop dans les rues (surtout jour de chasse …).
Pendant ce temps, les sangliers regardent le ciel mais n’y voient pas trop de signes du destin, ni trop d’oiseaux migrateurs indiquant un chemin. C’est pourtant la saison. Des nuages aussi …
Renaud Favier – renaudfavier.com – musique ! – 16 octobre 2011









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