Parfois, il faut faire comme si on n’avait rien entendu. Ne rien dire qui pourrait être retenu ou énerver des nuisibles sans humour. Surtout quand le temps est aux marches funèbres, genre à se faire oneshoter pour un oui, un non (nom ?), ou une chanson de Moustaki.
En principe, mourir une fois dans sa vie, c’est comme les impôts, une place côté soleil en 1ère semaine pour un match en 5 sets à Roland Garros, ou un débat TV sur la montée de la violence à Paris et orbi, un truc qu’on préfèrerait reporter à plus tard, voire éviter si on pouvait négocier.
Ceci écrit, pour les impôts et autres contrariétés économiques induisant la baisse du pouvoir d’achat de trucs plus ou moins indispensables pour les mieux lotis, de vrais soucis pour les gens normaux, et des inquiétudes pas vraiment injustifiées pour les djeuns d’Europe de maintenant, c’est comme pour tout le reste de l’avenir, mieux vaut se faire une raison et admettre une bonne fois pour toute que c’est plus mal barré que dans le passé.
Pour Roland Garros, si on n’est pas trop sensible au torticolis ou aux insolations, qu’on a des boules Quies pour ne pas trop entendre les cris de bûcherons, les commentaires des experts et les expertises des voisins, et qu’on aime bien faire l’école buissonnière vers le bois de Boulogne de temps en temps, c’est comme pour tout le reste du futur si on a arraché une place au soleil dans le présent, mieux vaut en profiter plutôt que de l’offrir sur Twitter ou dans la rue en misant sur les regrets et/ou la reconnaissance éternelle au centuple des réseaux sociaux et autres toussa-touça.
Quant à la violence des supporters politiques ou sportifs et autres désespérés et désespérants de France fréquentant les spectacles publics, les ventes privés ou vice-versa, c’est comme les décès plus ou moins accidentels, un truc qui peut toucher tout le monde, qui peine et/ou révolte en général plus de gens que ça n’en réjouit (à part les professionnels genre pompe-funèbres et les récupérateurs politiques et assimilés, rares sont les gens en possession de leur neurone qui dansent sur les tombes), mais il serait plus raisonnable de revoir des films d’anticipation du siècle dernier (genre Mad Max, La Haine ou Thelma et Louise) que de regarder les shows de plus ou moins chauves, et vice-versa, à la TV, et de lire des papiers édifiants écrits par des citoyens parmi les moins déraisonnables, que d’écouter dans les médias ou survoler sur Twitter les récupérations diverses de caisses de résonance (non, pas raisonnantes) plus ou moins avariées.
Ceci twitté, il est quand même préoccupant que trop de monde se promène en ville avec l’idée que filer un « one shot », écraser quelqu’un, tirer sur un(e) inconnu(e) ou même simplement s’insulter jusqu’à ce que ça monte férocement dans les tours sont des activités aussi normales que la fraude fiscale, le massacre industriel ou le terrorisme plus ou moins économique. Il faudrait peut-être investir un peu d’impôts locaux dans des « shot-rooms » avec location de flingues et autres instruments contondants et assurance-décès, si personne n’a de meilleure idée, plutôt que de laisser tout le monde évacuer son adrénaline dans la rue.
En tout cas, tout ça, il faut y penser avant qu’il y ait mort d’homme avec intention de la donner, voire préméditation, maintenant que le temps est redevenu normal.
Parce que la mort, même si c’est normal, ça vient souvent plus tôt que prévu. Et quand c’est trop tôt, quelles que soient les circonstances, les idées plus ou moins politiques des impétrants, et la météo, c’est encore plus con.
Bref, la mort, c’est assez nauséabond, comme la plupart des commentaires et récupérations à son sujet. Vous ne trouverez d’ailleurs personne sachant de quoi il parle pour dire le contraire (sauf dans les pubs TV pour du café, mais c’est George, et quelques films, mais c’est du cinéma). Certes, c’est naturel, surtout dans les pays où l’héritage n’est pas trop taxé, et ça peut arriver dans des lieux publics, même dans des pays pas trop en guerre, mais il vaut mieux tourner quelques fois sa langue dans sa bouche et/ou son clavier sur ses genoux avant de se précipiter dessus. Même si on est compétent. Même si c’est avec les meilleures intentions de ce monde.
Temps mort.
Renaud Favier – 7 juin 2013 – Café du matin à Paris
Etrange(s) temps que ceux du moment …
Etait-ce mieux avant ?
En tout cas, si on a un SmartPhone et/ou si aime bien avoir partout avec soi une tablette à plus grand écran genre iPad, un Notebook ou un hybride d’un peu tout ça pour suivre la météo et d’autres choses jusqu’au ciel ou ailleurs, on peut également lire online ou télécharger des livres électroniques sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4). Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.