On ne dira ce qu’on pense que si on n’est pas diplomate, mais le dopage, la triche et le mensonge, à ces niveaux là, ça devient très gênant. Surtout qu’avec l’école à la ramasse, les parents sous Prozac, et les politiciens gibiers de potence, seuls les sportifs restent exemplaires.

Crédits : Na ! – http://www.dessinateur.biz/blog/
Pourtant, dire que si tout irait mieux dans le monde et que personne n’y perdrait si tout ce petit demi-monde buvait un peu plus de café plutôt que d’alimenter le commerce mondial de drogues et les violences et destructions de civilisations y afférentes, ça brûle les lèvres et le clavier.
Evidemment, il y a des gens pour soutenir que le café en été, surtout avec le changement de climat, c’est moins bon pour la santé des cyclistes que l’EPO. C’est sûr que, même en faisant de gros efforts pour le packaging, un café au comptoir ou en terrasse sera toujours moins glamour qu’une dose de dope dans les toilettes.
Il y a des amateurs de (Tour de) France pour soutenir que la qualité du spectacle sportif ne pourrait pas être assurée sans tous les produits dérivés et autres accélérateurs de compétitivité sans lesquels le public serait très déçu.
Evidemment, les djeuns nourris au Guronsan de leur première dent de lait au classement de sortie de l’ENA ou de l’X ne se développent pas un effet placebo d’enfer en allant à la machine à café du couloir, même s’il peuvent y exhiber leur mug de promo parce que c’est une machine biobo moins chère si on gaspille pas un gobelet, ni même en faisant commander su internet des dosettes par leur secrétaire s’ils sont assez bien sortis pour avoir une cafetière individuelle avant ENA+10 (après, ils ne peuvent plus boire de café tellement ils sont énervés que leurs collègues de promo aient des jobs mieux ou plus payés ou plus prestigieux, ou risquent d’en avoir, sauf s’ils ont pantouflé sur un job cool du genre où on peut se taper un ou deux cafés au comptoir s’il y a quelque chose à lire dans le journal sans angoisser pour la réunion de service ou un entretien professionnel avec un stagiaire).
Pourtant, tout irait tellement mieux si les dopés, dopeurs, specta(c)teurs, suiveurs, complices, coupables, responsables etc … et leurs écosystèmes nationaux buvaient en été du café lavasse glacé dans des verres de cantine plutôt que chercher toujours plus, toujours plus vite, plus haut, plus fort, plus trop cher, toussa-touça, en avalant n’importe quoi …
Et que personne ne vienne raconter que le café ne va pas avec le junk food que tout le monde (qui aurait pourtent en principe l’âge et le niveau socio-culturel de manger du « normal ») aime et désire en France presque autant que la dope, et que tous les djeuns de maintenant bouffent parce qu’ils n’ont été éduqués à rien d’autre, les pauvres.
Que personne ne vienne raconter que la café est amer, que ce n’est pas pratique de trimballer une machine à expresso en vacances au camping, et qu’un thermos de jus de chaussette tiédasse, ce n’est pas très rafraichissant quand on au bord de la mer sans parasol.
Et que personne ne vienne raconter que le café, c’est moins glamour chicos pour les mondains, moins parisien pour les parisocrates en vacances ou en exil, ou moins frais pour les djeuns qu’un saladier de poudre importée du même pays, juste pas de la même couleur et obscènement plus chère.
Ceci twitté, être contrarié par le dopage dans le monde n’empêche pas de « liker » un café.
Renaud Favier – 25 juillet 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn – English
Le bonus : The Princess, de Parov Stelar http://www.youtube.com/watch?v=hwsufz9C4A8
















