Standard & Poors laisse deux « A » à la France. Bercy mélenronchonne pour le principe, mais les petits marquis savent que c’est très bien payé pour un pays rentier à la dérive, dont les forces vives sont exilées ou asphyxiées, et où les apprentis dirigeants ne sont pas sorciers.
Si les analystes de S&P s’étaient rendus compte que nos élites préfèrent dogmatiquement le théâtre subventionné à crédit pour bobos et apparatchiks ne payant pas leur place aux produits moins culturels mais qui se vendent, on aurait encore pu perdre un « A ». Soit dit en passant, décéder pour la Toussaint quand on a créé un personnage nommé « Krsiantem », c’est une trouvaille littéraire, même si c’est peut-être la seule de la vie d’écrivain de Gérard de Villiers.
Si les analystes de S&P avaient su que le président de la République Française préfèrerait parler de Nicolas Sarkozy et Péguy, plutôt que d’Albert Camus et des troupes coloniales, dans son discours du 7 novembre 2013 sur la Guerre, ils auraient probablement conclu à une perte totale de repères au plus haut niveau de la capitainerie du paquebot France et jeté un « A » de plus à la mer. Ceci twitté, le grand Camus n’est pas à une mesquinerie près de la part de petits staliniens médiatiques bien nourris par la République en son sein.
Si S&P savait qui « dirige » la France …
Si S&P avait su que lou ravi Pierre Moscovici ne « comprendrait pas » que l’agence de notation ne comprenne pas que la France est sur la bonne voie du redressement juste en souriant, l’agence de notation aurait probablement confisqué tous les « A » qui trainent encore autour de Bercy.
Si S&P en savait plus sur Bercy dont les statistiques économiques sont achetées par l’INSEE à SFR qui les sous-traite à des stagiaires de fournisseurs délocalisés … on perdrait un ou deux B.
Si S&P savait ce qu’on a (sur un malentendu, certes) au ministère de la compétitivitude régionalisée à crédit et de l’attractivitude subventionnée à visage de vieux professionnels de la politique politicienne en fauteuil face … la marque France (byzeway, c’en est où ce chantier prioritaire pour le choc de compétitivité toussa-touça ?) descendrait à triple C… .
Pourtant, ce n’est pas difficile, même à Bercy, de se bouger dans le bon sens vers le AAA, d’essayer de s’occuper de vrais sujets sans passer son temps à réciter des éléments de langage, de communiquer une envie de France et d’Europe aux investisseurs au XXIème siècle, bref de faire le job pour entretenir et doper les « A » plutôt que de remonter les bonnets rouges en faisant de l’acharnement palliatif au service de vieilles idées moribondes partout, qui n’ont jamais marché nulle part, moins encore en France …
Je dis ça, je ne dis rien, mais un peu de tri sélectif, un changement à Bercy, maintenant …
Renaud Favier – 8 novembre 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn
Bonus : L’exception culturelle, ça aide http://www.youtube.com/watch?v=bhdkUSkYr9w
Bonus 2 : Les mots justes, ça aide http://www.youtube.com/watch?v=5jg_ctowMHc
Bonus 3 : Jolis mots (môme ?) … http://www.youtube.com/watch?v=LwcN5MJOTtE


















