Tournesol n’est pas du genre à se laisser démonter par une météo imprévue à Moulinsart ou la facétie d’un Dupond-Dupont déguisé en Syldave PASOK mais quand même, il aurait du mal à comprendre ce que (se) racontent aux médias les maîtres du monde (antique) du G20.
Parce que la baisse des taux décidée par le nouveau maître du monde (antique) de la BCE et dont tout les maîtres du monde (antique) invités au dîner de gala du
Festival G20 de Cannes se sont auto-félicités parce que les bourses s’étaient redressées (l’avis d’un sexologue serait peut-être plus pertinent que celui des Pythies des marchés pour commenter le Nikkei et autres phénomènes moins triomphalement priapiques que certains politiciens gaulois), Tournesol n’a pas très bien compris ce que l’Italien disait en anglais sur le risque d’une légère récession en Europe pour Noël alors que la veille l’Euro et le monde étaient au bord du gouffre immédiatement tout soudain. Tournesol (se) dirait que ce n’est pas trop déstabilisant si on est bien accroché à son siège mais que l’accent de l’austère Trichet lui inspirait plus confiance que les discours avec les mains d’un notable de Berlusconie défroqué de Goldman Sachs, quand même.
Parce que la décision du FESF de reporter une émission pour l’Irlande et celle de la BCE de ne plus trop racheter d’Euro-Junk-bonds, il comprend bien que ça fait du sens, surtout de faire bruyamment les annonces dans les médias spécialisés pour rassurer sur la santé mentale des décideurs sinon sur la santé économique générale, mais comme il avait été habitué à des trucs plus farfelus, ça le surprendrait quand même. Il (se) dirait que si ça continue dans le bon sens aussi côté B20, même l’industrie française du transport individuel et tout son écosystème de dépendants, fanatiques, supporters, militants, vendeurs de rond-points, amateurs de pâtes aux truffes et autres lobbyistes et communicants pourraient retrouver des niveaux plus raisonnables au foldingomètre à coulisse(s) et ça pourrait faire changer le climat des affaires.
Parce que comme il est scientifique et qu’il connait les théories des vieux savants Grecs, il sait que globalement tout truc plongé dans un magma en ébullition, d’abord fait déborder le vase, ensuite est vite fait bien fait transformé en cendres et vapeurs comme un politicien qui perdrait le soutien de son parti, de ses amis, des médias et des mains invisibles qui lui ont permis de faire carrière malgré (grâce à) des compétences très moyennes, une moralité tout juste dans la norme et une libido encore plus incontrôlée que le standard. Mais comme il est optimiste, pragmatique et réaliste, il (se) dirait que peut-être Papandréou pourra bénéficier d’un non-lieu comme tout le monde s’il raconte qu’il a eu une crise de « toc-toc » comme tout le monde mais que maintenant c’est fini et tout peut recommencer comme avant et qu’il va distribuer plein d’emplois fictifs à la moitié de la Grèce qui votera pour lui et que ça ira mieux demain et que les lendemains d’après chanteront et danseront encore mieux comme Zorba parce que comme le PASOK est un pilier de l’internationale socialiste, ce serait bien le diable si les maîtres du monde politique (antique) ne lui sauvaient pas la mise même s’il a quand même fait un faux-pas de champion du monde (antique) presque aussi éblouissant que Télérama (sympathisant, limite militant de l’Internationale en période électorale depuis que Bergé et Pigasse ont racheté la maison, ça peut expliquer des choses bizarres) et sa pub pour un lecteur de livres électroniques en seconde d’une couverture sur … les libraires (Tournesol (se) dirait que ç’aurait pu être pire avec une pub pour bagnole made in ailleurs qui roule encore plus vite qu’elle ne détruit les emplois en France).
Parce que comme il sait qu’on a inventé l’électricité, il se demande un peu comment les experts qui ont internet, les politiciens qui ont des iPhone et les maîtres du monde (antique) qui ont la TV peuvent ne pas savoir combien il y a de députés favorables à Papandréou à Athènes ou comment remettre des billets dans les DAB en Grèce. Il (se) dirait que ça doit être parce que le Festival G20 se passe à Cannes et qu’il ne doit pas y avoir trop de lumière(s) dans les salles (sales ?) obscures.
Parce que comme il a lui-même été un peu victime d’affaires pas très claires, il s’étonnerait que l’arbre grec cache un peu la forêt d’autres turpitudes sur les marchés, dans l’économie en particulier et dans la vie (avis ?) publique en général, sans même aller jusqu’à Karachi ou dans des paradis fiscaux. Mais comme c’est un pragmatique et un scientifique un peu naïf et détaché des réalités matérielles, il ne se formaliserait pas qu’en l’absence de tobiniste vraiment convaincant (convaincu ?), la seule chose concernant la régulation du système économico-financier mondial entendue au G20-B20-L20-etc (pots de 20 ?) qui fait marcher le commerce ait été un mantra altermondialiste à une manif symbolique à Monaco avec 249 djeuns tout mouillés et Eva Joly qui avait raté son canadair pour la Réunion et racheté d’occase un blouson orange à un militant du modem parce qu’il bruinait sur la Côte d’Azur. Tournesol se dirait que ce sont pas ses affaires et que tant que ça ne lui nuit pas aussi directement que les tarifs astronomiques de l’immobilier à Paris ou les nuages radioactifs fantômes, que ça ne le met pas au chômisme aussi personnellement que les indemnités, avantages acquis et régimes spéciaux des privilégiés qui ont des fromages et niches bien protégés ou autres exilés aux motivations moins nobles que leurs ancêtres et que ça n’est pas aussi choquant pour ses convictions que certaines décisions dites « de justice », tergiversations d’élus en tarif de nuit ou comportement de citoyens dits « notables » amateurs de (bien) belles de nuit. Il (se) dirait qu’il n’a pas trop à s’en faire.
Alors de se faire traiter de noms d’oiseaux par les détenteurs de l’autorité morale et hiérarchique ne lui en secouerait ni l’une, ni l’autre, comme dirait un précédent détenteur de l’autorité morale et hiérarchique s’il n’avait pas perdu la mémoire comme d’autres la raison, les pédales, leur sang-froid ou simplement le contrôle de la situation. Il (se) dirait qu’il faut laisser passer la tempête.
Alors d’entendre un peu n’importe quoi en bruit de fond ne l’empêcherait pas d’arriver aux justes conclusions concernant ceux qui travaillent du chapeau et pensent avoir toujours raison parce qu’ils sont les plus vieux dans les plus hauts grades et qu’ils sont exceptionnellement sobres compte-tenu des circonstances. Il (se) dirait qu’il suffit d’attendre un peu et que les soucis s’éclipseront.
Alors il irait prendre l’air pour chercher l’inspiration et quelques vérités si possible. Voir ailleurs qu’à la TV et écouter ailleurs qu’à la radio s’il y a des champignons à la grecque quelque part pour déjeuner au soleil en buvant un verre de Retsina à la santé des maîtres du monde (antique) et autres Papandréou au pouvoir (bon vouloir ?) depuis 30 ou 40 ans en sursit ou campagne électorale. Parce que ce serait dommage de ne pas profiter d’une météo aussi délicieuse à Paris aujourd’hui que celle de l’été indien d’avant les G20 (vain ?), B20, L20 et autres « machins », (se) dirait-il parce qu’il a toujours eu un faible pour Mongénéral qui n’aurait pas perdu la guerre électorale économique en mangeant des pâtes aux truffes en mauvaises compagnies pendant la bataille, lui.
Parce que c’est Casual Friday, quand même, et que boire un Restina, c’est ce qu’on peut faire de mieux pour soutenir le Peuple grec, référendum on not referendum. Un petit verre, parce que le Restsina, c’est comme n’importe quel pot de vin, ça peut vite être dangereux. « Bing-Bang-Bong, bonjour les dégâts« , (se) dirait-il, parce qu’il regarde quand même parfois les trucs importants à la télévision entre les TV-réalités pour lapins-crétins et les shows de politiciens.
Santé !
Renaud Favier – renaudfavier.com – musique ! – 4 novembre 2011
Ps : Tournesol (se) dirait quand même que le temps est bizarre ces temps-ci. Et comme il aimait bien Dutronc du temps où il chantait avant de prendre sa retraite anticipée d’intermitent (mi-temps ?) du spectacle, il sourirait en pensant que : « Les temps sont fous, on nous cache tout, et moi, et moi … émois ? ». « Ah le bon vieux temps » des « yé-yé » ne se dirait-il pas sérieusement parce que les Scopitones le font autant marrer que les discours de politiciens et les affiches de campagnes électorales mais il se fiche un peu que les maîtres du monde antique coulent avec leur Titanic parce qu’il trouve que c’est quand même pratique d’avoir un micro-onde made in China pour le café, du wifi made in America pour chercher les secrets de la Licorne et de la litière agglomérante made in Germany pour la caisse du chat (les caisses allemandes, il a l’âge d’avoir compris que c’est mad pour l’emploi et toussa-toussa en France quand c’est pas in Germany, limite naze, voire au-delà de toute limite de vitesse gronaze quand c’est énorme, 4-4 en ville, noir et avec des sièges en cuir garnis).
C’est fini pour aujourd’hui, c’est l’heure de passer à Twitter alors : « Au revoir« .
L’avantage de Twitter, c’est que ça marche même si on est très dur de la feuille.





















































































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