Ne plus pouvoir s’offrir le minimum vital, ça nuit à la bonne humeur. Et quand on est un poil pré-dépressif, on a vite tendance à l’auto-dépréciation, entre autres contrariétés. Il est recommandé, même en cas de perte de libido sérieuse, de ne pas se refuser de petits plaisirs.
Certains ont des goûts modestes.
Certains ont un goût de ch…tes.
D’autres ont des goûts de luxe.
Et, certains ne savent pas trop ce qu’ils veulent.
Tous les goûts sont dans la nature. Ensuite, c’est une question de moyens, de budget, de capacité d’endettement, et de goût de la discussion avec son banquier, des négociations avec ses créanciers, et des visites d’huissiers.
Mais à la fin des fins (faims ?), de quoi a t’on vraiment besoin pour être heureux ?
D’un peu d’amour …
Bien fraiche, et en quantité suffisante, de préférence …
D’un boulot pas trop pénible, ni trop idiot, ni inutilement mauvais pour la santé.
De vrais amis, présents mais pas exagérément envahissants, ni trop bavards.
D’un carton (pas trop propre, pas trop grand, et surtout pas neuf) …
Si possible, de deux cartons, dont un tapissé de vieux journaux ou fringues …
D’un troisième vieux carton pour changer un peu, ma non troppo, des deux premiers …
D’un peu de nature pour ne pas perdre le vrai sens de la vraie vie …
D’un peu de beau temps pour éviter la déprime (et faire mûrir les fraises) …
De bonne musique (avec des paroles moins débiles que la norme) …
De moments de convivialité roborative et cordiale de temps à autres …
D’un peu de wifi, parce qu’il faut bien vivre plus ou moins avec le temps, fut-il médiocre …
D’une petite douceur plus ou moins régressive de temps en temps …
Du respect de la vie privée, et particulièrement du choix des souris …
Et surtout, de liberté …
De liberté de penser …
De penser vraiment sérieusement sans être bridé par des contingences ou conventions.
De liberté d’expression et de parole (avec respect des droit d’auteur, SVP)
De liberté de dire vraiment ce qu’on pense, même si c’est un peu rock n’ roll
De liberté de dire « non, merci ! » (même si on sait que ce serait bon pour sa santé)
De la liberté de revoir Audrey aussi souvent qu’on le désire …
De la liberté de voir, ou ne pas revoir à la TV ce et ceux qui le mérite(nt), ou pas …
Du droit de vote, même si on ne s’en sert pas souvent, pour ne pas l’user trop vite.
Et bien sûr, de café.
Bref, il en faut peu, et ça ne coûte pas très cher, pour être heureux. Mais on le savait depuis qu’on a vu le Livre de la Jungle de Walt Disney au ciné, et comme les taux zéro vont bientôt remonter sérieusement, ça serait ballot, limite très bête, de s’endetter pour avoir toujours plus comme on voulait avant.
Parce que même si on trouve de l’argent à taux fixe, ça va vite être un souci pour rembourser comme on n’aura bientôt plus de salaire à cause de la crise et moins encore de revenu à cause des impôts (ou plus d’indemnité chômisme pour les avant-gardistes) et ensuite plus de retraite (ou de RSA et assimilé, ou pas, pour les ceusses qui ont dépassé l’âge légal du travail et perdu leurs fiches de paye ou n’en ont pas eu assez, ou ont été tractuels dans la fonction publique qui ne cotisait pas, ou ont fait la bêtise de bosser dans un secteur où on n’a pas de régime privilégié comme ceux des cheminots, des politiciens, des contrôleurs aériens et tous ces machins qu’on aurait dû remplacer par des ordinateurs ou des militaires depuis qu’on n’a plus assez de guerres à perdre pour tout le monde et qu’on doit s’endetter de plein de milliards annuels juste pour payer les primes des fonctionnaires).
Et que si on s’endette à taux variable, en devises déjà étrangères comme les lapins crétins qui gouvernent nos collectivités les plus consternantes, en Euros peut-être bientôt étrangers à en croire les génies des Alpages pensant sur fonds publics qui disent maintenant dans les conférences pour ex-cadres chômeurs et étudiants futur chômistes que l’Europe en général, l’Euro en particulier sont mal partis, l’orage va arriver encore plus vite et ça va faire mal si on n’a pas de comptes à l’étranger comme tout le beau monde.
Mais tout ceci est très théorique, tendance virtuel. Il faudrait vraiment être un twittos particulièrement crétinissime follower de Fredo Lefebvre (yes, he’s back) et Harlem Desir (yes, he’s still around) pour consommer stupidement en tsunamisant son épargne (if any). Un facebookeux du groupe « Supporter du PSG » pour faire chauffer les cartes de crédits aux taux usuraires pour acheter des rasoirs électriques à 5 lames vibrantes rasant sous l’eau et rafraichissant la barbe automatiquement pendant qu’on regarde les publicités au milieu de « Plus Belle la Vie » ou qu’on lit le mode d’emploi du manche de rasoir vibro-masseur sans fil à télécommande. Un geek vraiment en dessous de la moyenne n’ayant jamais terminé Sim-City, ni dépassé le 287ème tableau de Super Mario, pour ne pas savoir qu’on s’embête, quand on a déjà tout ce dont on n’a pas besoin.
Et quand la France s’ennuie (ah! cet édito dans le monde quelques semaines avant mai 68, si la boutique en ligne de la Pravda des dîners en ville ne facturait pas 49 euros le poster, je l’afficherais volontiers sur ma porte d’entrée : http://boutique.lemonde.fr/une-du-monde-mai-68-quand-la-france-s-ennuie.html ), soit on se met en mode « Prozac » comme les membres du gouvernement attendant le remaniement à Paris …
… soit, on peut (re)devenir très bête, comme les protestationnistes bien nourris attendant les élections municipales et européennes (qui sont en partie à la proportionnelle, ce qui permet aux groupuscules -byzeway, un micro parti, on dit « particule » ou « parti cul » ?- de caser leurs apparatchiks sur des mandats au rapport rémunération / travail / tempsdeprésence encore meilleur que le Conseil Economique et Social (sur invitation et mérites reconnus par la petite société parisienne d’admiration mutuelle et de nominations réciproques en retour d’ascenseur à mouvement perpétuel) un peu partout en France …
En tout cas, ce qui serait bien plus embêtant que de se sentir un peu bête, c’est de consommer bêtement ; s’endetter s’embêter, ou d’avoir de vrais gros soucis insurmontables, genre la fermeture de la bonne boulangerie, une rupture de stock de la fondue « suisse » toute prête au supermarché du coin, ou le rachat par des étrangers iconoclastes des vignobles de la « Côte » (la vraie, entre Mont-sur-Rolle et Villeneuve, avec LE Lac devant et le Jura derrière, pas celle d’en-bas où on peut pas rouler en cabriolet entre juin et septembre à cause du soleil pour lézards, des embouteillages de Parisiens et autres transhumants du nord avec ou sans caravanes, et des vapeurs de diesel comme si c’était glamour de rouler en camion, et où presque tous les vignobles appartiennent à des pubeux, consultants en réforme (méforme ?) de l’Etat, exilés fiscaux, ou autres délinquants semeurs de troubles du désordre encore plus ou moins public ne faisant pas la différence entre un rosé de Provence sur une vraie plage pour vrais gens normaux à une heure normale et une boisson alcoolisée gazeuse à l’arôme artificiel de pamplemousse rose dans le carré VIP d’un bordel pour sous-people cocaïnés). Mais avec un peu de sens commun, une bonne nature, des goûts simples et du beau temps, ça n’arrivera pas.
Stray cat, fat cat, (cat à strophes ?) du moment qu’on a la catattitude …
Renaud Favier – 26 juin 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English
Byzeway, si on n’a pas encore résilié l’abonnement du SmartPhone ou du wifi et/ou si on n’a pas revendu sur le Bon Coin la tablette et l’ordinateur, on peut télécharger ou lire des livres électroniques pas chers, voire gratuits, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur l’excellent Amazon qui a créé un peu de job chez (pour ?) Montebourg, alors on ne va pas lui chercher des poux dans la tête. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.








































































