Les idées gratuites un brin « think different, or just think » avec le café du lundi pour le bizness, l’emploi, la croissance toussa-touça, parce que marre des Frenchonomics de la déconomie qui ne marche plus depuis qu’on doit payer le pétrole plus cher que l’eau de mer, et des Frankensteinomics qui polluent jusqu’aux neurones les plus reptiliens depuis grosso modo que Jacques Delors et Michel Rocard ont jeté l’éponge côté gauche en laissant le volant (tiens, ça sonne comme voleurs) à l’exemplaire DSK, à la délicieuse Aubry, et au grandiose Montebourg, et que les plus ou moins gros #geonpis stériles plus ou moins exilés fiscaux et délocalisés, et autres plus ou moins exemplaires spéculateurs sur vents dominants et tuyaux plus ou moins nauséabonds, ont pris le manche aux vieux de la vieille du Medef de la génération caisse noire en cravate de banquier, pompage industriel de l’économie mixte à tous les étages, comptes en Suisse au cas où les Soviets (eux même familiers des comptoirs de banques à l’étranger, rarement du côté du mur exemplairement socialiste pour tous les autres) prendraient l’Elysée, et paix sociale dans les usines par arrosage des comités d’entreprises.
– Mettre des images (éventuellement sexy comme dans les mini-tasses à alcool de riz des restaurants chinois) au(x) fond(s) des tasses et mugs à café ou autres trucs genre thé, comme sur les profils facebook ou les comptes Twitter, histoire d’égayer le triste moment de la dernière gorgée avant d’aller bosser (ou de devoir sortir du pieu, du hamac, ou du canapé pour aller se resservir), maintenant que les diseuses de bonne aventure sont reconverties dans les discours politiques à la TV et ne lisent plus dans le marc de café. Pour les cafetiers qui pourront vendre les tasses comme souvenirs, ça fera un petit revenu supplémentaire, sans compter l’écosystème induit de designers, fabricants, transporteurs, et collectionneurs de tout, un peu d’emploi et de croissance pas obligatoirement délocalisé. Et pourquoi pas des publicités ?
– Mettre des versions courtes, genre durée pour siroter un café, des films sur facebook (et au fond des tasses à café, bien entendu). Il y a sûrement un public qui apprécie de passer 2 heures à se bécoter et plus si affinités dans le tendre noir d’un ciné, notamment les chômistes qui ont droit au tarif réduit comme les étudiants qui ont besoin de se déstresser entre la grève et l’attente des résultats des partiels ou de Postbac, des gens qui mastiquent lentement leur pizza qui exigent leurs deux heures de rapport qualité prix pour les navets subventionnés avec intermittents exilés fiscaux agités dans l’écran made in China de devant leur canapé, et des esthètes respectueux du « projet artistique » ou intégristes de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur qui trouvent que le montage de base d’un film doit être aussi éternellement intouchable que leurs croyances politiques, leurs goûts sportifs et leurs certitudes religieuses, mais franchement, c’est comme le sexe hygiénique sans amour ni humour, le modèle politicien(ne) « 10 minutes douche et café compris » serait plus adapté aux contraintes de la vie contemporaine. Et puis, avec les technos de maintenant, on pourrait passer ces courts-métrages 2.0 au fond des mugs à café, pour égayer le triste moment de l’attente pendant que l’eau chauffe, et les cafetiers pourraient doper leur chiffre d’affaire en proposant des mini-films en wifi avec le café, gratis comme les sucres, grâce à la pub.
– Tant qu’à y être et à avoir développé la techno waterproof et géré l’intendance pour les droits d’auteur et les autres détails sur l’audiovisuel, on pourra mettre des images qui bougent aussi sur la bonde du lavabo et/ou au fond du verre à dents, parce que qu’est qu’on s’ennuie quand on se brosse les dents (avec 2 ou 3 minutes de brossage deux fois par jour, ça finit par chiffrer autour de 36 heures, soit 1 ou 2 jours par an qu’on « perd » en s’ennuyant à mourir), surtout qu’on n’entend même plus la radio et qu’on se secoue trop le nerf optique pour pouvoir lire un vrai bouquin …
Je dis ça, je dis rien, ne serait-ce que parce que si on a une langue et deux oreilles c’est pour écouter plus de trucs marrants et/ou intelligents qu’on ne parle pour ne pas dire grand chose d’indispensable, mais l’emploi et la croissance, si on attend que les génies du dialogue social fonctionnaires politiciens et/ou patronalement syndiqués aient fini de négocier leur pacte d’irresponsabilité illimitée, que les lauréats du concours Lépine arrivent au CAC40, ou que les gnômes du principe de précaution se soient entendus avec les nains bancaires, les rasdubulbe de la BPI, et les trolls des pôles de compétitivité, on n’a pas fini de passer son temps à la machine à café de Pôle Emploi qui distribue de mornes gobelets tout mous à des employés taciturnes et des chômistes dépressifs, et vice-versa, qui se démoralisent les uns les autres sous le regard de leurs webcams et des stagiaires de SFR qui calculent pour l’INSEE les chiffres du chômage que Bercy corrige des variations saisonnières avant de les transmettre à Matignon qui les rectifie pour les adapter aux objectifs gouvernementaux avant de passer le chiffre officiel aux conseillers techniques de l’Elysée pour révision avant transmission au Président en CDD qui décide ce que le ministre du travail devra annoncer, sauf si c’est assez bon pour justifier un passage présidentiel au 20 heures …
Aaaaallllleeeeeeeezzzzz ! On se bouge, on cherche du biz, du taf, du fun, whatever works, c’est lundi et on n’est plus (ni déjà encore) en vacances ou en viaduc.
Renaud Favier – 12 Mai 2014