On n’est pas obligé de lire, Isaac Asimov, New-Yorkais d’origine russe, qui fut une des vedettes charismatiques du futurisme au XXè siècle, un écrivain (très) prolifique, et un communicant de talent. Mais penser out of the box avec lui de temps en temps ne fait pas de mal.
Bien sûr, on n’a plus tellement besoin de lire « I, Robot », maintenant que nos aspirateurs sont robotisés, nos fours à réchauffer les pizzas « intelligents » et nos brosses à dents électroniques (honni qui sextoy télécommandé y pense parce qu’il/elle a un rendez-vous place Vendôme) …
Bien sûr, la science-fiction réelle étant devenue ce qu’elle était dans les livres avant, parfois en pire (honni qui à l’Empire y pense, c’est avec le créateur de Star Trek qu’Asimov était pote, pas celui de Star Wars), on est moins facilement impressionnable qu’avant par la technique.
Bien sûr, on a un peu fait le tour des merveilles de la science, voire perdu la foi, ou pire, égaré l’humour …
Quoi qu’il en soit, mieux vaut lire du vieil Asimov qu’écouter des politiciens, experts en tout ou le reste, commentateurs TV et autres chanteurs de maintenant, et quand le MIT propose la e-lecture d’un texte inédit d’Isaac de 1959 sur la créativité, procrastiner serait une faute, voire pire, une bêtise http://www.technologyreview.com/view/531911/isaac-asimov-mulls-how-do-people-get-new-ideas/
Et si on a 8 heures (ou 24) devant soi, la BBC offre « Foundation » (à écouter avec l’esprit critique en mode « on », Asimov soulignait que c’était une oeuvre de jeunessse écrite à 20 ans, et chacun sait qu’on n’est pas sérieux quand on a 20 ans).
Sinon, I, Robot est une oeuvre de (plus grande) maturité …
Et the end of Eternity, un écrit plus « politique » …
Asimov, pas besoin de se poser de question, c’est juste ce qu’il faut si on est forcé de prendre l’avion pour un long voyage, si on doit se taper un week-end sans wifi avec météo pourrie, ou si on est en arrêt de boulot avec une grippe trop vicieuse pour sortir prendre un café.
Si quelqu’un avait écrit dans les années 60 qu’on ne se serait pas encore débarrassé de la grippe au début du XXIè siècle, on ne l’aurait pas pas pris pour un fou normal genre ceux qui font de la politique, la commentent à la TV ou en parlent en société ou au bistrot, juste pour un écrivain de science-fiction pessimiste …
Renaud Favier – 24 octobre 2014










Mes livres de chevets pendant si longtemps … avec tant d’autres
Merci Renaud de cette sympathique évocation, pour moi plus émouvante qu’il n’y parait…
Aujourd’hui la SF, quelle SF ?
Quant au moyen d’avoir (de bonnes) idées, la dernière d’Apostrophe de Pivot en donnait une des clés, le texte d’Asimov est un peu frugal à ce propos.
J’ai abordé la fiction par cet auteur là, que mon père adorait ! J’étais gamine et ce n’était pas forcément simple à lire, mais incontestablement, un maître en la matière !