La campagne française n’est pas très verte … : So What ?

La crise n’incite personne, surtout en saison électorale, au réalisme économique. Cela aurait dû être un avantage pour le développement à grande vitesse de l’écologie politique en France, même si le changement climatique mondial ne permet pas trop de parenthèses nombrilistes.

Non pas que les bons élèves de la tête actuelle de la classe parisienne n’aient pas fait de louables efforts, se rappelant leurs cours de vieille histoire dans lesquels on organisait des Grenelle avec les lobbyistes et on faisait creuser et reboucher les mêmes trous pour entretenir l’emploi sans nuire à la nature, en attendant le retour de plus beaux jours. Et en faisant appel aux théories économiques modernes dans lesquelles Clint Eastwood revisite au revolver la lutte des classes. Sur un malentendu, ça a marché autant que possible, et de toute façon, personne n’avait de meilleure idée.

Non pas, d’ailleurs, que quelqu’un côté « humour corrézien » ait vraiment aujourd’hui une meilleure vraie idée que continuer à s’endetter pour financer les dépenses courantes, le clientélisme ordinaire et les dérives qu’il suffirait de ne pas enterrer tous les rapports de la Cour des Comptes pour corriger, et rembourser les intérêts de la dette (en partie contractée pour sauver les marchés financiers, mais c’est un autres sujet, ou pas, et l’essentiel du stock vient de 30 ans de gabegie, pas de 3 ans de crise de 1929 2.0) tant que les taux (l’étau ?) sont supportables et les marchés bienveillants.

Ce qui est dommage, c’est que l’écologie semble passée aux abonnés absents alors que la période électorale semblait d’autant plus ultra-favorable que Fukushima, un quart de siècle après Tchernobyl, avait quand même créé un … climat.

Comment verdir vaille que vaille pendant la tempête le modèle usé par l’économie réelle, ses avantages acquis très usants et ses privilèges trop usagés ? Comment injecter une meilleure dose d’écologie réelle dans un système qui marche « comme ça » depuis bien avant l’invention des Grenelles et convient à tous les inquiets de la crise à part les riverains des chantiers plus ou moins indispensables, les automobilistes égarés autour des travaux du sympathique nouveau tramway parisien ou les fans d’Attali qui râlent à tort ou raison ? On sait bien qu’il faut « faire avec » les moins mauvaises options possibles dans « le monde comme il va », au pays de (la promotion) Voltaire. Le verdissement authentique de la 5ème économie du monde, qui a un peu raté les premiers trains, ce n’est pas gagné.

Il y a pourtant bien (eu) des suggestions écolos excitantes …

… mais même les plus « Tous au Larzac » mettent un peu d’eau dans le vin (vain ?) et entre la sécheresse et les panneaux solaires made in China ou Germany, on ne peut pas trop compter sur l’économie verte pour rééquilibrer vite fait bien fait les comptes de la nation, d’autant que c’est plutôt 3 ou 4 millions d’emplois réels qu’il faudrait inventer pour résorber le chômisme, avant même de commencer à réduire les fonctions publiques.

Il y a pourtant bien (eu) des discours écolos Rock n’ Roll …

… mais ce serait quand même une très énorme « impensabilité » que des gens de la gauche d’avant le téléphone portable se promènent encore à la Bastille APRES le 1er tour (de la présidentielle, parce que pour les législatives, ça pourrait swinguer) et puissent faire généraliser les coopératives ouvrières de production bio en France.

Il y a pourtant même bien (eu) des idées naturellement centristes …

Mais l’histoire des mamelles de la France ou de l’homme providentiel, vert ou pas, pour sauver la Gaule éternelle (sinon, Viagra ?), c’est comme Napoléon et Mongénéral, tout le monde a oublié et/ou s’en fiche autant que de la Nouvelle Société de Chaban, l’UDF ou le made in France, depuis qu’on a inventé les réclames à la TV française contre la hausse du pétrole mondial, les bagnoles low-cost contre la hausse des prix de l’immobilier, et la baisse continue des prix des gadgets électronique pour le pouvoir d’achat des citadins connectés aux réseaux EDF et télécom.

Même (eu) le retour de le Pen (que Dany le visionnaire avait prédit dés 2010) a un petit quelque chose d’environnemental sur les bords …

Mais cette fois, on a a priori peu de chance de revoir Arditi dans le meilleur rôle de sa vie, au siège du PS quand les fans de Mme Taubira et de M. Chevènement s’étaient bien amusés. Même si la le Pen pourrait quand même ne pas faire rire tout le monde durablement dans les campagnes (présidentielle, mais surtout législatives et suivantes), avec ses fantasmes contagieux de retour au Franc dévaluable et autres lubies épidé(r)miques de protectionnisme à sens unique.

So What ?

Pas sûr que l’écologie finisse par trouver une place dans la campagne présidentielle malgré le printemps, parce que les médias ont zappé depuis longtemps les panneaux solaires, ne se passionnent plus que mollement, par courtoisie, pour les tentatives de buzz d’Eva Joly et (se) re-posent surtout la même question d’ordre économique depuis 30 ans qu’on joue aux chaises musicales à Paris. Et ça ne risque guère de changer si les écarts se resserrent et si le résultat (re)devient plus incertain.

C’est en tout cas ce qu’indiquent les sondages et enquêtes d’opinion, ces jours-ci (en attendant ceux des législatives).

Et ce n’est pas très différent sur Twitter, le buzz n’est pas trop vert, en attendant le prochain tour.

	#Paris Plages … vast… dans « The Place to Go…
	#Paris Plages … vast… dans Non ! Non, il ne pleut pas, on…
	Jeux Catastrolympiqu… dans #JOTokyo #Foot #FranceMexique…

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