Mongénéral (la France visionnaire, donc, celle du 18 juin à Londres plutôt qu’à Waterloo, celle des Résistants aux vents mauvais, pas des supporters de n’importe qui/quoi) avait pourtant prévenu tout le monde (ce que personne ne lui demandait), sur ce Brésil pas très sérieux.
Mais on ne nous écoute (plus) jamais, nous, même quand on a peut-être raison sur un malentendu ou une impro hors des éléments de langage achetés aux communicants. Pourtant, on ne peut pas se tromper tout le temps, dans un pays où tout le monde achète des bagnoles allemandes.

Un pays sérieux, ça n’ose pas (dire) tout, et ça bosse plutôt que de réciter des éléments de langage d’énarque en costard gris en improvisant des blagues plus ou moins fines et fraiches selon la météo, la durée du vol, let le décalage horaire … c’est même à ça qu’on le reconnait …
Avant, quand la France achetait des bagnoles françaises parlait au monde, cela pouvait être virilement ambigu (« Je vous ai compris »‘, « Vive le Québec libre », « Non ! »), tragiquement contraire au (bon ?) sens de l’Histoire (« J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux » (byzeway ce n’est pas Tonton qui a inventé la formule, attribuée à Mauriac), « Le Brésil n’est pas un pays sérieux ») ou comiquement lucide comme « Que d’eau, que d’eau », « Il y a le feu à la maison, et nous regardons ailleurs » (ou le discours de Villepin à l’ONU sur on ne sait plus si c’était sur l’Iraq ou l’Iran ou ailleurs qui semblait important avant la découverte du gaz de schiste partout, mais c’était beau comme de l’antique, et en excellent français en plus se souviennent les traducteurs), mais ce n’était pas ridicule, et le monde écoutait … poliment en pensant à autre chose avant de passer à une autres conférence de presse française, sociale, sociétale, environnementale, économique ou whatevers works not.
Mais c’était avant.
Maintenant, c’est différent (ceci twitté, les spindoctors de l’Elysée pourraient jeter un oeil à Météo-France, même si ça a un peu perdu en honnêteté intellectuelle depuis qu’on a vendu le building aux Russes, avant d’envoyer le Président défiler sous le crachin en cabriolet made by France pour tous, inaugurer des chrysanthèmes sous le déluge en France, prendre l’avion sous l’orage pour aller en Allemagne, ou lire n’importe quels éléments de langage par tous les temps et sous tous les climats, de Tombouctou à Belfast via Tokyo).
La France change (mais non, le Qatar n’a pas encore racheté le Bourget, ni Airbus France, ni la part d’EADS détenue par l’état français. En tout, cas, cela n’a pas encore été annoncé publiquement). De mains ?
Le monde continue de changer très vite, d’ailleurs, et personne ne sait très bien où ça va, touça-toussa, s’il y a un pilote dans l’avion, un plan de vol, des escales prévues, un horaire d’arrivée à une destination finale, si la France n’a pas raté le départ …
Autre temps en France et orbi (et on n’apprend peut-être plus assez le latin en France), mais il y a des choses qui ne changeront peut-être plus jamais, parce que la France est un pays sérieux, comme la météo au Bourget et les visites des ministricules français en milieu de semaine.
Ceci twitté, c’est normal que plus personne n’écoute la France, même au moment des petites blagues du tour de table du G8 (et c’est dommage, parce que la vanne de François Hollande sur le débarquement, genre « Obama peut débarquer quand il veut », c’était plutôt fin et drôle, même si ça ne fait pas rire Montebourg qui ne daigne, ni Ayrault qui ne peut, ni les fans de Nicole Bricq qui sont habitués à un humour … différent). C’est normal (et plus sérieux), maintenant qu’on a un Président normal (mais sérieux).
Ceci twitté, c’est sûr qu’entre la Chine qui stakhanovise (un peu trop, au goût de certains) depuis qu’elle s’est réveillée (elle), la Russie qui dépote virilement (un peu trop, au goût de certains) depuis qu’elle a cessé de repeindre des villages Potemkine (elle), et l’Inde qui sera une über-puissance globale (un peu trop au goût de certains) quand elle fabriquera des Rafale sous licence, le Brésil, c’est un peu comme la France : on trouve que c’est sympa pour les vacances (quand le temps est correct et qu’il n’y a pas trop de grève dans les transports ou à cause des transports), que c’est über-cool à l’heure du café ou de l’apéro (sur les terrasses pas trop envahies de fumeurs de cigare), et que c’est un bon coin pour investir à contrecycle dans l’immobilier (même si les prix sont délirants), acheter des avions et des boites dans l’aéronautique (même si ce n’est plus ce que c’était du temps de Santos Dumont, du soleil au Bourget et des vrais Dassault et Lagardère), ou acheter des terres agricoles plus près d’un aéroport avec le wifi qu’en Ukraine ou à Madagascar (même s’il faut importer des vendangeurs en Bordelais, des cueilleurs de tomates en Bretagne, et des pneus agricoles étrangers en Beauce). Ce n’est pas un pays sérieux, lui non plus.
Ceci twitté, le Brésil a changé (lui), dans l’ordre et le progrès, forcément, et dans la démocratie, sinon idéale, au moins sans ségrégation officielle ni dérive autoritaire, ce qui est assez original, voire inédit, et finalement assez exemplaire.
On n’est plus au temps de la bossa-nova, à Rio.
On n’est plus au temps du « fio dental » au soleil à Copacabana (d’autant que c’est l’hiver demain, outre Equateur), et la glandouille à la plage avec ou sans pavés n’a jamais été le genre de beauté de Sao Paulo, une métropole sérieuse (elle).
A Brasilia, il y a longtemps qu’on est entré dans l’Histoire du XXIème siècle, pendant que la France regarde des vieux à la TV en se demandant si son exception culturelle et Bebel passeront l’hiver austral (la saison des festivals dans le désert français pour exilés revenus le temps de plus ou moisns grandes vacances et apparatchiks parisiens désoeuvrés entre une conférence sociale et leurs vacances officielles, c’est pendant qu’on bosse über-sérieux dans l’hémisphère sud -et en germanophobie, of course-, ça explique peut-être certains trucs qui nous pourrissent les universités d’été des petites entreprises politiques ou économiques et la rentrée social(ist)e à Paris, en général.

L’homme de Rio, De Broca à son sommet (commercial, parce qu’il a fait mieux), Belmondo bondissant au top, Ubiracy de Oliveira (le petit cireur de chaussures) épatant, Brasilia avant … toute une époque …
Si le monde nous avait mieux écouté avant le changement climatique, l’émergence du Brésil et des autres, la mondialisation et l’arrivée de l’hiver austral, les menaces sur l’exception culturelle et la compétitivité, aussi … mais personne ne nous écoute (plus) depuis qu’Audiard n’écrit plus de dialogues, que Jack Lang est aux fraises, et que les conférences sociales et autres manifs parisiennes stériles organisées par les mêmes communicants ont lieu au Trocadéro plutôt que dans les quartiers où il reste des entreprises, des commerces, des appartement normaux (lire, ni des trucs spéculatifs pour étrangers et exilés, ni des machins sociaux à durée indéterminée pour petits people et grands pistonnés, ni des taudis de marchands de sommeil plus ou moins connectés), des étudiants ou des fonctionnaires …

On devrait toujours demander conseil à Jack Lang avant de faire un discours, pas obligatoirement sur le texte, mais au moins pour le lieu du cocktail
Nos politiciens devraient faire leurs discours ailleurs, ça n’aurait pas plus d’influence sur le changement de climat que les conférences environnementales globales, ni sur les affaires du monde et la compétitivité de la France, et vice-versa, moins encore sur la qualité des textes lus, mais au moins, il ferait beau.
Coup d’oeil (un peu plus) approfondi / Décryptage :
Regarder le Brésil et le XXIè siècle dans les yeux https://renaudfavier.com/2011/01/02/bresil-regardez-le-21e-siecle-dans-les-yeux/
Vue sur la mer, pas sur l’amer, à Rio de Janeiro https://renaudfavier.com/2011/02/27/vue-sur-la-mer-pas-sur-lamer/
« La vie est un souffle » (Oscar Niemeyer) https://renaudfavier.com/2012/12/06/deja-j-19-15-pour-les-mayas-la-vie-est-un-souffle-adieu-bravissimo-et-surtout-merci-oscar-niemeyer/
Les leçons de l’homme de Rio https://renaudfavier.com/2012/12/11/j-14-10-cf-mayas-neurastheniques-urgemment-commencer-la-cure-de-belmondo-oldschool-pour-lhiver/
Ordem e Progresso, le positivisme français en Amérique du Sud https://renaudfavier.com/2010/11/03/www-france-fr-progresso-vaste-programme/
Le modèle brésilien est-il soutenable avec 120 000 place en moins au Maracana ? https://renaudfavier.com/2010/12/17/competitivite-et-bien-etre-soutenable-vaste-programme/
Ecouter plus de bossa nova adoucirait les moeurs, au Brésil en quelques ailleurs https://renaudfavier.com/2013/01/01/resolution-n8-voler-plus-et-ecouter-plus-de-bossa-nova-byzeway-bonne-annee-2013/
Et Raoni, l’Amazonie, les Yanomamis et le développement durable, dans tout ça ? https://renaudfavier.com/2011/06/07/lalarme-du-crocodile-raoni-et-autres-fables-tristes/
C’est Carnaval en juin, maintenant ? Il n’y a décidément plus de saisons ! https://renaudfavier.com/2012/02/18/cest-carnaval-2-012-retour-vers-les-futurs-qui-chantent/
C’est une révolution ? Non, Sire(s), jusqu’ici tout va bien … https://renaudfavier.com/2012/02/11/its-2012-stupid-occupy-vous-aussi-de-revolution-evolution/
Ce qu’on en twitte …
C’est vrai que les inégalités, la crise et l’effacement de Lula font du Brésil un candidat à #Revolution #Occupy http://wp.me/pJjbe-40b
Renaud Favier @renaud_favier54 min-
L’alarme du crocodile Raoni et autres fables tristes du Brésil (do Brasil) http://wp.me/pJjbe-1GI
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En attendant que la météo permettre de faire plus de vol libre, écouter plus de bossa nova
#Brésil http://wp.me/pJjbe-62Y -
La barbe ! (La pilosité est-elle un humanisme ?) http://wp.me/pJjbe-z8
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« La vie est un souffle » … adieu, bravissimo et, surtout, merci, à Niemeyer
#Brésil … http://wp.me/pJjbe-5QP -
« Clichés » de France … et d’ailleurs … par ex le Brésil … (byzeway, et ce rapport sur l’image de la France ?) http://wp.me/pJjbe-mG
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Compétitivité et bien-être soutenable, vaste programme … http://wp.me/pJjbe-mW
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Vu à la télé de France (vaste programme ?) avant de la faire filer sur leBonCoin pour plein de raisons http://wp.me/pJjbe-I5
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Brésil avec vue sur la mer, pas sur l’amer : « Ce pays est magnifique, et je m’y connais » (Dujardin, OSS117) http://wp.me/pJjbe-HE
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Brésil avec vue sur la mer, pas sur l’amer : « Ce pays est magnifique, et je m’y connais » (OSS117, bien sûr) http://wp.me/pJjbe-HE
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Brésil Regardez le 21è siècle dans les yeux, mais mettez vos lunettes de vue, pas des contrefaçons de solaires http://wp.me/pJjbe-s0
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Brésil : Regardez le 21è siècle dans les yeux, mais mettez des lunettes de vue, pas juste de fausses Ray-Ban de plage http://wp.me/pJjbe-s0
« Long est le chemin qui mène à LE #Bresil, mais récompensés seront les Jedi qui twitteront » Maître LE Yoda. #lecafé http://www.onditlecafe.fr
JMJSuisseRomande @JMJ_CH_Romande7 min
Les manifestations au Brésil continuent, hier elles avaient lieu à Nova Friburgo, Il y avait plus de 7’000 … http://fb.me/LXX4Aabn
Flash Presse @FlashPresse1 min
Le Brésil face à une journée nationale de manifestations: Le Brésil se préparait jeudi à une journée nationale… http://bit.ly/195fYQu
Brésil : des policiers se joignent aux manifestants à São Paulo http://huff.to/1bZbg2V
Tefy Andriamanana @Tefyandria1 h
Dans les rues du Brésil, une publicité devient l’hymne de la contestation http://ow.ly/mdxY7
Brésil/Facebook – Au Brésil, la génération Facebook fait sa révolution http://rfi.my/104KDat
Agence France-Presse @afpfr2 h
#Brésil: la baisse du prix des transports ne calme pas la fronde http://bit.ly/193mqYi
Agence France-Presse @afpfr4 h
Infographie – Les principales manifestations au Brésil, mardi et mercredi http://ow.ly/i/2pcoa #AFP
Au Brésil, Dilma Rousseff tente de répondre à la colère populaire http://bit.ly/12MrgFH
Libération @liberation_info8 h
Au Brésil, l’embarras de Rousseff et de la gauche http://bit.ly/10zlwiq
Au Brésil, la révolte fait tache d’huile et cible des politiques désemparés http://dlvr.it/3XpX5M
Brésil : la hausse du ticket de bus annulée à Rio et Sao Paulo: Les deux plus grandes villes du pays … http://bit.ly/144YOvj
Brésil : violents heurts entre police et manifestants à Fortaleza http://lemde.fr/1bXbO9x
Au Brésil, des manifestants « à l’aise, bien instruits, mais qui se sentent exclus de la croissance » http://lemde.fr/19iQbku
Brésil: les raisons d’un mouvement social inédit http://dlvr.it/3XcKxN
Renaud Favier – 20 juin 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English
Byzeway, qu’on soit brésilophile ou pas, solidaire de tels ou tels camarades en lutte au Brésil (Yanomanis et autres tribus d’Amazonie, Bonobos indignés et autres tribus de bobos des grandes villes, travailleurs, travailleuses et touça-toussa), ou pas, amateur de bossa nova ou de samba, ou pas, on peut télécharger ou lire online des livres électroniques sur l’avenir et le monde tels qu’ils sont, le Brésil un peu et beaucoup la France telle qu’elle devrait se dépêcher d’être avant de ne plus être qu’un cocktail d’Espagne sans soleil et d’Autriche sans emploi, sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur l’excellent Amazon qui a créé un peu de job chez (pour ?) Montebourg alors on ne va pas lui chercher des poux dans la tête. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.















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