Bien sûr, se taper un beaujolpif au zinc à l’heure du café pour faire comme tout le monde dans un troquet ringard, aller en pied de plomb dans le bureau du chef faire des sourires crispés autour du gobelet en plastique, ou devoir renoncer au demi-comptoir à midi, c’est franchouillard.
Bien sûr, c’est de la fête un peu artificielle, parce que célébrer les vendanges faites par des chômistes ou des semi-clandestins pour le compte de grosses boites externalisant la production en attendant de pouvoir délocaliser le Beaujolais comme le Paris-Dakar (maintenant en Amérique du Sud) ou Koh-Lanta (à la base, une île en Thaïlande), c’est comme quand le notable local de plus haut grade vient casser une bouteille de champagne pour lancer un navire construit pour des armateurs étrangers dans un chantier sous perfusion par des syndiqués suicidaires sous influence, que les propriétaire asiatiques, attirés par les cadeaux à crédit aux investisseurs internationaux sauveurs temporaires d’emplois aidés, lâcheront comme des ballons (ballots ?) d’air tiède dés que les aides et subventions cesseront.
Bien sûr, il est un peu paradoxal de faire une gigantesque journée de promo en France et urbi pour un vin aux « qualités organoleptiques » très modestes, alors qu’on interdit la publicité pour le vin jusqu’à tirer à la mitraillette dans les pieds des « vrais » vignerons, mais on n’est pas à un paradoxe « sociétal » près, et du moment que les consommateurs savent raison garder et consommer le French Paradox avec modération, il n’y a pas grand risque de mort d’homme, comme dirait un ancien ministre de l’exception culturelle.
Bien sûr, aller goûter le Beaujolais Nouveau, c’est aussi conventionnel qu’un rendez-vous à une terrasse parisienne avec une personne du sexe opposé pour « boire un verre en discutant courtoisement, et plus si affinités ».
C’est (tout) cela, oui … et bien plus délirant encore dans les nouveaux mondes du vin …
Mais c’est moins pire qu’une décoction de marguerites dans un seau de vodka frelatée.
Mais c’est plus légal que d’autres trucs que (presque) tout le monde en France consomme dans les fêtes ou les bureaux (pour les cabinets ministériels et les fêtes de famille, ça dépend des ministres, et des familles).
Mais, comme on dit dans une jolie pub pour un café italien : « ma, si on aime ça … ».
Et puis « nous », dans le XII-ème arrondissement de Paris, on a un des deux bars à vin Nicolas où sera offert jusqu’à samedi, avec le café gourmand, un joli macaron éphémère « Beaujolais Nouveau » aux saveurs « fruits gratinés et pivoine » créé par un grand pâtissier de Fontainebleau ancien de chez Pierre Hermé (et avec la ligne 14, on passe du Cours St Emilion, de Bercy ou de la Gare de Lyon, à la Madeleine, où est situé le sencond bar à vins qui propose le macaron, en 3 minutes de joli métro moderne super propre avec jardins tropicaux autour et effet « train fantôme dans le ventre de Paris » si on se met au premier rang de la première voiture automatique).
Epicékomsa si on veut faire un peu de pub à l’oeil à un truc sympa ! (et pissez comme ça ?)
Alors …. Santé !
Renaud Favier – 22 novembre 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn
Bonus : Sinon, Rhum & Coca-Cola ? http://www.youtube.com/watch?v=6B4cd11SWHY
Bonus 2 : ça aide à attendre Noël … http://www.youtube.com/watch?v=K-w9OY0cZBA
Bonus 3 : Ou alors des bonbons ? http://www.youtube.com/watch?v=5NnBPPRgBGI