Tsipras est un peu le Lauvergeon de la Grèce : ce n’est pas seulement sa faute si la boite a coulé, et il n’a pas seulement tort de pleurnicher que ce n’est pas en coupant les vivres qu’on prépare l’avenir, même si le « jeûne » est furieusement tendance (la sécurité des voisins de la Grèce, c’est comme celle des gens vivant à moins de quelques milliers de km d’une centrale nucléaire, surtout de bord de mer), et il n’est pas personnellement antipathique, ni idiot, mais sa crédibilité est inexistante et sa présence à la tête de la boutique est toxique pour tout le monde.
La vision du Monde (que personne ne lit, sauf quelques vieux « Maos » (masos ?) retraités abonnés à vie et à la gazette de l’éna, les conseillers techniques de ministères cherchant à se tirer, et les gamins en prépa ScPo), mais qui reste la Pravda de référence sur la diplomatie dite « économique », sur l’échec des négos entre la Grèce de Tsipras et l’Europe de Juncker (avant, c’était seulement la Prusse le coin des « Junkers », mais c’était avant les victoires prussiennes, de Sedan à Frankfurt, sans oublier Waterloo, dont on ne rappellera jamais assez que c’est un vieux Maréchal prussien qui a fait pencher la balance du côté de l’Angleterre, pour les pires obsurantismes continentaux aux bras du maritimisme anglais contre le meilleur des Lumières) : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/06/04/la-grece-et-ses-creanciers-echouent-a-aplanir-leurs-divergences_4646778_3214.html
Un point sur la gestion d’Areva par madame Lauvergeon http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/13/areva-la-cour-des-comptes-accable-la-gestion-lauvergeon_4415849_3234.html
Quand le rafiot rouillé fait eau dans la tempête, peu importe qui est l’armateur ou qui l’a construit, c’est ballot de choisir un capitaine du genre Podemos à foncer sur les icebergs en klaxonnant, surtout si c’est un navire à propulsion nucléaire chargé de produits dangereux.
Reno – 4 juin 2015