Je pose la question pour pas oublier d’écrire un vrai billet un jour, ou un bouquin, mais le sujet mérite quand même plus qu’un besogneux « thèse-antithèse-synthèse » bâclé sur un coin de clavier de blog en citant Oedipe selon Pasolini, Sophocle et Kundera dans tel ou tel désordre pour faire le malin et disserter de « Qui-suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? » comme depuis des milliers d’années et atteindre happy hour, avec tous ces djeuns qui expriment un mal-être identitaire dans un mystère de sphinx (question subsidiaire : comme surnomme-t’on la troisième énigme du Sphinx ? Le Sphinx-ter … désolé…) dans Youtube ou les émissions de télé pour vieux, toutes ces startup politiciennes ou associatives qui se créent autour de tel ou tel particularisme encouragé ou non par la constitution française de maintenant ou reconnu, ou non, par la déclaration universelle des droits de la créature marchant généralement, mais pas exclusivement, et surtout pas obligatoirement, à quatre patte le matin, sur deux jambes le midi, et sur trois au soir …
Bref, comment est-on passé de l’universalisme désiré aux nombrilismes imposés, des totalitarismes forcenés aux individualismes radicalisés ?
Faut dire que l’universalisme, c’est comme les blagues de Coluche, ça a vieilli, ça passe moins bien, maintenant que tout le monde ne s’intéresse qu’à son identité réelle ou fantasmée dans les réseaux sociaux, plus du tout à une appartenance réelle, supposée, prétendue, forcée, ou souhaitée à tel ou tel groupe humain, ethnique, familial, politique, religieux, social, bref à quelque chose d’un peu plus grand que son nombril ou autre sous-partie plus ou moins circulaire de son enveloppe corporelle provisoire.
On devrait jamais (se) poser des questions nombrilexistentielles avant happy hour à la saison des apéros en terrasse à Paris …
Telle est la question …
RF – Juillet 2018